Revue des marchés

Invasion russe en Ukraine, inflation record, récession potentielle à l’horizon; on peut dire que 2022 s’est révélée éprouvante sur plusieurs fronts. Pour les investisseurs, ce contexte a donné lieu à des reculs pour les actions et les obligations en première moitié d’année, puis à six mois de hauts et de bas, sans direction claire.

La vaste majorité des segments de marché affichent des pertes en 2022, avec des reculs records pour les obligations. En termes de leadership, soulignons la bonne tenue pour les actifs davantage liés au prix des matières premières, en vedette à la bourse canadienne. À l’inverse, le bas du palmarès appartient aux titres les plus sensibles aux mouvements de taux d’intérêt, tels que les géants technologiques américains (Apple, Microsoft), la consommation discrétionnaire (Amazon, Tesla) et les services de communication (Google, Facebook, Netflix). En somme, il s’agit essentiellement d’un renversement marqué des grandes tendances observées lors la dernière décennie.

Au final, 2022 s’est conclue sur un risque accru de récession, avec plusieurs indicateurs précurseurs au rouge. Parmi ceux-ci, l’inversion de la courbe des taux (sous la forme du taux 10 ans moins le taux 2 ans), une mesure prise très au sérieux parce qu’elle a prédit les six dernières récessions américaines. Inversée depuis près de six mois, cette courbe de taux affiche son inversion la plus profonde depuis 1981.

Alors, que nous réserve 2023 ?

Pour comprendre les perspectives 2023, nous partageons avec vous les scénarios de base de Banque Nationale Investissements.

Sources : Bureau du chef des placements. Dernière mise à jour : 21 décembre 2022 (mise à jour trimestrielle). Les probabilités sont subjectives et sujettes à modification sans préavis.

2023 s’annonce donc mouvementée, alors que les banques centrales amorceront la partie la plus difficile de leur lutte contre l’inflation : évaluer lorsqu’elles devront arrêter – voire renverser – leur cycle de hausses de taux pour s’assurer d’une victoire définitive contre l’inflation, sans pour autant générer une récession inutilement sévère.

Dans ce contexte, que faire ?

Comme nous l’avons écrit dans nos infolettres tout au long de 2022, restez investis et surtout, n’essayez pas de prédire les mouvements du marché.

Les achats et ventes répétés peuvent vous coûter cher. Des études menées par la société de recherche indépendante Morningstar montrent qu’en vendant et en achetant en fonction des mouvements du marché, un investisseur obtient de moins bons résultats que s’il avait acheté et conservé les mêmes placements¹.

Si vous pouviez éviter les mauvais jours de bourse et investir durant les bons, ce serait merveilleux. Il est malheureusement impossible de prédire à tout coup quand ces mauvais jours vont arriver. Or, si vous manquez ne serait-ce que quelques-unes des meilleures séances, cela pourrait avoir un effet durable sur votre portefeuille.

Comme d’habitude, nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions. Et nous vous souhaitons, ainsi qu’à vos proches, une année 2023 remplie de santé, de bonheur et de prospérité.

¹ Morningstar, Mind the Gap, 2018
Autres sources : Banque Nationale Investissements, Fidelity Investments Canada et MR Gestion de patrimoine.