Revue des marchés

JANVIER 2025

8 questions pour 2025

Bonjour,

Pour commencer 2025 du bon pied, nous partageons avec vous le résumé d’une récente analyse de Fidelity Investments, dans laquelle cinq gestionnaires de portefeuille répondent à des questions essentielles sur les marchés financiers.

1. Pourquoi les fonds ont-ils affiché de si bons rendements en 2024?

En 2024, les fonds à catégories d’actifs multiples ont dans l’ensemble généré leurs meilleurs rendements depuis plus d’une décennie. Cela découle en grande partie des marchés favorables : les actions mondiales ont progressé de 28 %, les obligations mondiales ont généralement dégagé des rendements avoisinant les 5 % et la dépréciation du dollar canadien a eu un effet favorable sur les rendements des actifs étrangers.
À l’avenir, personne ne peut garantir que les marchés continueront à offrir des rendements exceptionnels dans toutes les catégories d’actifs. Ce qui compte, c’est le bilan à long terme, qui comprend des années fastes et des années plus difficiles.

2. Quel est votre point de vue sur les actions?

Nous maintenons notre optimisme à l’égard du marché boursier et nous continuons de surpondérer les actions dans nos fonds à catégories d’actifs multiples.

Dominées par les États-Unis, les perspectives macro-économiques sont relativement optimistes, avec une solide croissance économique et un marché de l’emploi résilient. La croissance est plus modérée ailleurs, mais les probabilités de récession demeurent faibles dans la majorité des grandes économies (à l’exception notable du Canada). Les banques centrales ne resserrent pas leur politique monétaire et, même si les baisses des taux d’intérêt pourraient ne pas suffire, les dépenses budgétaires devraient donner un coup de pouce supplémentaire à la croissance.

Du côté des entreprises que nous suivons, les paramètres fondamentaux continuent de bien se porter, avec des marges d’exploitation en hausse, des bilans sains et des bénéfices soutenus.

3. Comment répartissez-vous les actifs entre les différents marchés boursiers?

En prévision des politiques devant être mises en place par la nouvelle administration américaine, nous avons modifié en partie notre pondération dans les marchés boursiers régionaux.

– L’économie américaine est au départ très solide. L’élan à venir vers une plus grande dérèglementation et d’autres mesures de relance nous incitent à étayer notre surpondération du marché boursier américain. Nous avons aussi élargi notre exposition aux États-Unis afin d’augmenter notre pondération des actions de société à petite capitalisation.

– Nous avons considérablement réduit notre surpondération de l’EAEO (Europe, Australasie et Extrême-Orient), les pays de ces régions risquant de subir les contrecoups des décisions de la nouvelle administration américaine.

– Compte-tenu des perspectives fondamentales difficiles sur le marché national, nous avons réduit encore davantage notre sous-pondération en actions canadiennes et nous continuons à sous-pondérer considérablement le dollar canadien.

4. Quelle direction prendront les taux d’intérêts?

Selon nous, le contexte ne justifie pas nécessairement des baisses de taux d’intérêt aux États-Unis. Certes, la Fed a commencé à les réduire, mais nous ne nous attendons pas à ce qu’elle le fasse encore de façon importante, notamment à cause des risques d’inflation découlant des politiques de la nouvelle administration. À l’heure actuelle, le taux de financement à un jour de la Fed s’établit entre 4,25 et 4,5 %.

La situation est différente au Canada. La cible de la Banque du Canada tourne autour de 2,75 %, ce qui nous semble raisonnable (le taux est actuellement de 3,25 %).

5. Dans quelle mesure la corrélation plus positive entre les actions et les obligations aura-t-elle une incidence sur les rendements obligataires?

Lorsque l’inflation est stable et près de sa cible, les investisseurs s’inquiètent davantage de l’incertitude liée à la croissance. Dans ce contexte, les actions et les obligations ont tendance à évoluer dans des directions opposées – c’est le régime que nous avons connu au cours des années 2000 et 2010. Lorsque l’inflation est incertaine et s’éloigne de sa cible, les investisseurs ont tendance à s’inquiéter davantage de l’inflation que de la croissance, ce qui fait que les actions et les obligations évoluent dans la même direction. C’est ce que nous avons connu pendant une grande partie des années 1970, 1980, 1990 et depuis la pandémie.

Aujourd’hui, l’incertitude entourant l’inflation étant susceptible de persister, nous nous attendons à ce que le régime de corrélation positive entre les actions et les obligations persiste également.

Les cours des obligations à long terme pourraient connaître une baisse significative et nous continuons à les éviter en grande partie dans nos portefeuilles.

6. Quelles sont les conséquences de l’incertitude politique au Canada?

Le flou politique actuel qui règne au Canada se déroule alors que le pays se trouve dans la position la plus délicate qu’il ait jamais connue face aux États-Unis. Dans ce contexte, il est à craindre que les marchés exigent de plus en plus une prime de risque pour détenir des actifs canadiens.

Cette prime est généralement associée à la viabilité budgétaire et à la solvabilité, qui dépendent de l’orientation des finances publiques d’un pays et de son environnement politique et économique. Dans le passé par exemple, les titres italiens ont souvent été négociés à escompte par rapport aux titres allemands.

Si une telle prime de risque réapparaissait au Canada (ce fut déjà le cas dans les années 1980 et au début des années 1990), les actifs canadiens se négocieraient à escompte, ce qui signifie que le dollar canadien se déprécierait et les cours des obligations diminueraient (et leurs rendements à long terme augmenteraient).

Rien de tout cela pourrait se produire, mais nous ne pouvons ignorer ce risque et privilégions pour le moment les occasions de placement à l’extérieur du pays.

7. Qu’est-ce qui vous inciterait à surpondérer le Canada?

Nous ne sommes pas d’éternels pessimistes à l’égard du Canada. En fait, nous attendons avec impatience le moment où nous pourrons mettre fin à notre sous-pondération des actifs canadiens, comme nous l’avons fait en 2016, lorsque la devise est tombée sous la barre des 70 cents US.

Le critère essentiel pour nous est l’apport éventuel d’une catégorie d’actifs au rendement des fonds. Peu importent les perspectives d’une catégorie d’actifs, il y a toujours un prix raisonnable du point de vue d’un placement. Il n’est jamais facile de déterminer ce prix, mais nous pensons qu’il est bien en deçà des valorisations actuelles, en particulier pour les actions canadiennes et la monnaie. Tant que ces niveaux ne sont pas atteints et que les rendements escomptés ne sont pas établis, nous ne modifierons pas notre position.

8. Quelles sont les conséquences d’un ralentissement marqué de l’immigration au Canada?

Selon nous, le résultat le plus évident serait un ralentissement significatif du marché de l’habitation. Ces dernières années, l’essor de la construction de logements, surtout de logements d’entrée de gamme, reposait sur certaines hypothèses liées à la demande. Si cette demande devait se dissiper, les nombreux logement neufs qui seront mis sur le marché dans les deux prochaines années pourraient faire baisser le prix de l’immobilier.

L’inflation – en particulier par le biais des salaires – est un autre effet probable d’une baisse soudaine de la population ou de la croissance démographique. Avec moins d’immigrants, il est possible que nous assistions à nouveau à des pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs de l’économie, ce qui ferait augmenter les salaires et l’inflation des services.

Cette volatilité sur le plan démographique est un autre facteur expliquant notre incertitude à l’égard de l’économie canadienne et notre sous-pondération des actifs canadiens.

 

Vous avez d’autres questions ? Nos conseillers se feront un plaisir d’y répondre, n’hésitez pas à les contacter. Toute l’équipe de MR Gestion de patrimoine & Solutions collectives vous souhaite un excellent début d’année!

 

 

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